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Fondation de l'Automobile Marius Berliet

BERLIET ET LA CHINE

Le 3 février 2014, à l’occasion du 50ème anniversaire des relations diplomatiques entre la République Populaire de Chine et la France, Monique Chapelle, vice-présidente de la Fondation Berliet, a été invitée à faire une conférence sur « 1965, transfert de technologie Berliet en Chine ». Devant une nombreuse assistance, Madame le Consul Général de la République Populaire de Chine a rendu un émouvant hommage à Paul Berliet, « ce vieil et fidèle ami du peuple chinois ».

Après avoir évoqué la présence de stagiaires chinois chez Automobiles M. Berliet en 1923/24, Monique Chapelle a exposé les différentes étapes des relations confiantes que Paul Berliet a su nouer avec ce pays dès 1955, au Pavillon chinois de la Foire de Lyon. En 1958, commence la livraison de véhicules par la société Berliet-Maroc.

Les réalisations d’industrialisation locales au Maroc et en Algérie visitées par le Premier Ministre Zhou en Lai en décembre 1963/janvier 1964 conduisent les Chinois à signer en juin 1965 un contrat d’acquisition de licence de fabrication et d’assistance technique portant sur 4 véhicules lourds. Création d’un département « Licence Chine » pour l’accueil des ingénieurs et techniciens chinois qui, en un an (1966) enverront plus de 20 tonnes de documents à Pékin correspondant aux prestations contractuelles.

La fourniture de véhicules complets se poursuit : 11 290 matériels lourds seront livrés entre 1958 et 1976.

En 1975, « en raison de l’accueil qui vous est réservé en Chine », F. Ceyrac, président du CNPF (devenu MEDEF) confie à Paul Berliet la présidence du Comité France Chine qui passera de 23 à 200 membres.

Missions de dirigeants politiques et de secteurs industriels chinois en France et réciproquement se succèdent à un rythme accéléré ; le point d’orgue est la visite du Vice-Premier Ministre Deng Tsiao Ping à Vénissieux en mai 1975.

Paul Berliet, à son départ en retraite en décembre 1983 abandonne la présidence du Comité France Chine, mais les représentants de la République Populaire de Chine continueront d’entretenir des relations étroites et amicales avec « ce Lyonnais qui fut le premier industriel français à aider les entreprises de la nouvelle Chine » selon les termes de l’actuel Ambassadeur de la RPC à Paris en décembre 2009 à Lyon. Entre temps, en 1992 et 1998, il fut à Pékin une des rares personnalités françaises à être invitée par le Ministère du Commerce Extérieur en raison de son rôle précurseur. Jusqu’à la fin de sa vie, les autorités chinoises lui témoigneront admiration et respect en sa qualité de « vieil ami de la Chine ».