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Fondation de l'Automobile Marius Berliet

Transport des aliments pour bétail

Les aliments pour bétail : indispensables aux élevages modernes

 

Produire plus d’animaux afin de répondre aux exigences de l’agroalimentaire.

De nouveaux besoins : Historiquement, charcuterie, œufs, volailles, lait, fromages… étaient souvent vendus par le paysan lui-même et dans les circuits très courts de distribution (marchés, épiciers, coopératives, grossistes locaux…). A partir des années 1920, les progrès en matière de conservation tels que la pasteurisation, tout comme la rapidité des transports ferroviaires et routiers, permettent de fournir mieux, plus loin, plus vite. Les entreprises de transformations agroalimentaires se développent et séduisent les papilles des consommateurs avec des produits modernes, pratiques d’utilisation. Citons pour mémoire : Gervais, Bel, Danone, Fleury Michon, Lustucru, Caby, Vandamme, etc.

Fourgons sur châssis Latil – v.1934

 

Ces marques vont demander des matière premières en quantité et à flux constant. En conséquence, de nombreux agriculteurs se spécialisent, agrandissent leurs exploitation et les premiers élevages industriels voient le jour. Le nourrissage traditionnel ne suffit plus, les éleveurs veulent optimiser la croissance de leurs cochons, la production de lait de leurs vaches, les performances de leurs poules pondeuses. Afin de répondre à ces nouveaux besoins, plusieurs sociétés de meunerie et de minoterie vont proposer des farines et autres granulés spécialement adaptés pour nourrir le bétail et la volaille. Ce secteur d’activité initié entre les deux guerres va connaître un véritable « boom » dans les années 50-70. Parmi les marques les plus connues, on peut citer Provimi, Oftel, La Grâce Dieu, Denkavit, Sanders…

 

Distribution par camions

Afin d’assurer les livraisons dans les élevages les plus reculés, les producteurs d’aliments pour bétail possèdent un service transport de plusieurs véhicules et une équipe de chauffeurs-livreurs aguerris, rompus aux difficultés du métier et capables de manutentionner de lourds sacs de céréales et de granulés. Les conditions de travail vont toutefois être améliorées avec l’avènement de la distribution « en vrac ».

Les élevages intensifs se multiplient, surtout dans l’ouest de la France (Bretagne…) . Ils sont implantés en plaine, hors-sol (porcs, volailles…) et disposent de silos de stockage modernes, souvent accolés aux bâtiments. Ce sont les premières exploitations à pouvoir être livrées facilement en vrac. Pour les fermes traditionnelles, de taille plus modeste et situées sur des terrains accidentés, les livraisons par ce biais restent une exception : en 1963, on compte encore 80% de livraisons en sacs pour 20% de vrac mais les statistiques vont s’inverser 20 ans plus tard.

Déchargement mécanique ou déchargement pneumatique ? À chacun ses avantages :

Les avantages de la livraison mécanique sont la simplicité et la rapidité du chargement et du déchargement. En vrac intégral, le débit est de l’ordre de 30 à 50 t/heure (chiffres de 1977). Cette méthode est très appropriée pour livrer les élevages industriels et les grandes fermes d’accès facile, dotés de bâtiments modernes et standardisés. En outre, le procédé est nettement plus silencieux que le système pneumatique, ce qui est apprécié pour les livraisons de nuit.

Ce type de livraison exige des silos dotés d’orifices en hauteur. Ces silos sont très proches du bâtiment d’élevage afin d’être reliés directement au distributeur d’alimentation automatique (mangeoires).

 

Le système à évacuation pneumatique est pratique pour la livraison des petites exploitations et des fermes sur terrain accidenté. Grâce aux tuyaux souples et longs, le produit peut facilement être propulsé sans n’importe quel silo ou lieu de stockage fermé, quelque soit sa nature et sa facilité d’accès. C’est d’ailleurs ce type de système qui est utilisé par les minotiers pour la livraison des farines panifiables dans les boulangeries.

Pour en savoir plus sur le sujet : dossier La Grâce Dieu