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Fondation de l'Automobile Marius Berliet

La cabine relaxe en fait voir de toutes les couleurs !

Fin 1958 : Berliet présente la cabine « relaxe ». Sa conception monocoque en acier embouti permet d’adopter une ligne ronde, moderne et esthétique.

Cette cabine fait la part belle au bien-être du conducteur. Sa conception en coque emboutie légère et résistante, permet l’intégration d’un vaste pare-brise panoramique. L’accès est facilité par une large ouverture des portières. Le moteur est placé dans un tunnel étanche avec évacuation de l’air chaud vicié vers l’arrière. Montées sur la nouvelle gamme des camions GAK, GBK et GPRK, les cabines « relaxe » sont proposées aux clients avec un choix de coloris attrayants.

Un vent de fraicheur souffle alors sur le nuancier des teintes Berliet ! Les dénominations sont une invitation aux vacances (« Cap Ferrat », « Antilles », « Grand large ») ou au modernisme : (« vert atome »).
L’effet rendu est d’autant plus séduisant que les substances utilisées pour la peinture des carrosseries ont considérablement évolué :

– On emploie des apprêts-laques en remplacement des anciens apprêts qui nécessitaient un long ponçage à l’eau.

– On applique en première couche une impression phosphatante permettant un meilleur accrochage de la peinture.

– On utilise des laques nouvelles plus dures en remplacement des anciennes peintures cellulosiques : les peintures glycérophtaliques, dont le brillant est obtenu sans polissage, ni lustrage. Ces nouvelles peintures proposent une palette de couleurs claires qui, contrairement aux résines végétales des anciennes compositions, ne jaunissent pas à l’usage.

Extrait du nuancier Berliet : cliquez ici

 

Les travaux de traitement et de peinture des cabines « relaxe » sont réalisés dans le bâtiment de Vénissieux CD1. En 1960, une nouvelle installation est mise en place :

– Un convoyeur au sol à vitesse variable, d’une longueur de 340 m.

– Quatre nouvelles cabines de « pistolage » dotées de passerelles roulantes pour faciliter le travail de l’opérateur sur les parties supérieures de la pièce à peindre.

-Trois étuves « infrarouge » ultra-modernes, chauffées au gaz de Lacq, permettant une polymérisation optimale des apprêts et des laques. Ces étuves comportent au total 676 radiants fournissant deux millions cent mille calories / heure et un dispositif de régulation automatique assurant un rayonnement de 120° (température idéale pour la bonne tenue et la couleur des peintures.)

Dans les années qui vont suivre, de nouvelles laques polyuréthanne vont faire baisser les températures de cuisson de 40 %. Des méthodes de traitement de surface des carrosseries et des peintures voient le jour, notamment le dépôt des pigments par cataphorèse ou électrodéposition cationique… mais ceci est une autre histoire : celle des années 80 !

 

CI-DESSOUS, LE DIAPORAMA : UN ARC-EN-CIEL DE CABINES « RELAXE » !