Pour la sauvegarde et la valorisation de notre Culture Industrielle

Fondation de l'Automobile Marius Berliet

Carrosseries 1930-1950 : tour d’horizon illustré !

L’histoire de la carrosserie des véhicules utilitaires est riche de nombreuses entreprises au savoir-faire reconnu : voici un petit historique, suivi d’un aperçu en images :

04

Étude à la gouache fourgon Berliet 1936

Au début du XXe siècle, les carrossiers pour poids lourds sont traditionnellement des artisans charrons. Ils appliquent le principe de la construction de la charrette attelée au châssis moderne : plateaux et lourdes caisses à ridelles en bois renforcées de ferrures forgées.

Fourgon à vapeur Purrey 1904

A partir de 1932, un matériau se généralise dans l’industrie moderne : l’aluminium. Il permet un gain de poids très important. L’aluminium et ses dérivés sont utilisés soit en feuilles, soit en panneaux. Ils se prêtent à un formage bombé et facilitent le façonnage de lignes aérodynamiques.

L’aérodynamisme devient un élément incontournable dans la construction automobile des années 30 : pour les voitures de tourisme, il est synonyme de modernité, de style et de design. Pour les véhicules utilitaires, l’intérêt est surtout économique : la pénétration de l’air joue sur la puissance et la consommation des véhicules. Les camions étant taxés au poids et réglementés en longueur, il faut qu’ils soient le moins lourd possible, avec un maximum de volume utile pour un encombrement donné. Une belle carrosserie offre en outre une excellente image de marque et permet d’optimiser les messages publicitaires.

Fourgon intégral Bernard (photo de 1946)

Les constructeurs d’automobile de grandes séries (Citroën, Renault, Peugeot…) montent désormais leurs propres carrosseries en acier embouti. Pour survivre à cette évolution, plusieurs carrossiers historiquement spécialisés dans la voiture se tournent vers l’habillage des autocars et des camions.

Les châssis, reçus entièrement nus, sont équipés d’une caisse type « fourgon intégral » ou d’une carrosserie d’autocar. D’autres châssis-cabines reçoivent une rehausse ou des adaptations spéciales « porte-fer » etc.

Châssis nu de JL12 Somua 1946

La variété des tonnages, la diversité des marchandises à transporter, les obligations de la productivité de la distribution nécessitent des véhicules adaptés à chaque commerce et transport. Les carrossiers traditionnels doivent tenir compte de ces impératifs et se reconvertissent pour mettre en œuvre des matériaux et des procédés de fabrication nouveaux.

Lire aussi « Les beaux six roues »