Pour la sauvegarde et la valorisation de notre Culture Industrielle

Fondation de l'Automobile Marius Berliet

Sur la route des vacances, les années 50 optimistes

1945-1950 : une envie de campagne !

Après les années sombres de la guerre, le pays se relève péniblement. Les français subissent les rationnements jusqu’en 1948 et de nombreux citadins rêvent de s’évader vers l’abondance des produits de la ferme. Rien qu’à Paris, on compte 2 millions de départs en 1947, 3 millions en 1948, 4 millions en 1949 et 5 millions en 1951.

 

Départ en Vacances Renault Frégate 1951

 

Fratrie au complet dans la 4 CV Renault, 1954

Dans les familles paysannes, on accueille sans sourcilier les enfants d’amis, petits enfants, neveux et cousins… venus de la ville pour se « refaire des bonnes joues ». Selon l’INSEE, la moitié de la population urbaine part en vacances en 1950, principalement chez des parents ou amis. 62 % se rendent à la campagne ou à la montagne, 28% partent à la mer.

 

Renault Prairie 1953

 

couple consultant une carte 1952

Voitures populaires, voitures à tout faire !

En 1950, les 2/3 des trajets s’effectuent en train mais l’intérêt pour la voiture particulière augmente fortement chez les familles. Pour de nombreux ménages, l’idée de posséder une automobile renvoie à la fin des privations essentielles. Le rêve commence enfin à devenir accessible, grâce à l’émergence de petits modèles simples et économiques. Renault, nouvellement nationalisé, propose sa fameuse 4 CV dès 1947. Surnommée « la motte de beurre » pour sa forme compacte et arrondie, elle sera la voiture la plus vendue en France jusqu’en 1955.

Publicité de 1949

Autre voiture emblématique, la 2 CV Citroën fait son entrée au Salon de l’Auto de 1948. Raillée à sa sortie pour sa laideur, elle sera pourtant très vite adoptée, tant pour son coût d’entretien modique que pour sa praticité et sa polyvalence. Voiture « utilitaire » infatigable, elle est aussi la complice des sorties pique-niques et du camping improvisé : son plancher plat et ses sièges amovibles font d’elle un monospace avant l’heure !

 

Publicité Citroën 1962

 

Publicité Citroën 1962

 

L’émergence des voitures « dans le vent »

Après la rigueur des planifications de redressement et les dollars du Plan Marshall, la reprise économique française se profile et les chiffres de l’automobile sont éloquents : En 1946 on comptait 1 million de voitures particulières et en 1953, le nombre atteint déjà 2,5 millions. Les modèles de voitures « modernes » et « sport » voient le jour afin de séduire la nouvelle classe moyenne et la jeunesse. Panhard modernise sa Dyna en version cabriolet et Simca séduit avec son élégant modèle Aronde.

Cliquez pour agrandir